Cent Vagues Sauvages

Dans ce vent, vue des rives,
Scintillait comme opales
La couleur éruptive
Et crue des nacres pâles.

Egaré de clarté,
De dérive épanouie
En ourlets miroités
Vifs et vite évanouis
Sous le corset des lames,
Je dansais ébloui.

Alors le ciel acclame
L’écume et s’y enfouit.

Pas d’aplomb, et j’ignore,
En ces remous d’orage,
Le zénith au dehors,
Et où sera la plage.

Pierre Hurteaux

Ensuite

Tout fin pien d’vagues,
Ça y’accouss’ et ça piacote à pus de cent à la fas
Comme dé saouvaïges

Y’avE Enn’ ventée à dEconnE lé beux
Sus l’bord de l’iaou,
V’la qu’on vEyE tout berzillE comm’ les bouEnneries
Qui s’trouvent au fin fond de l’iaou,
On n’avE pien lé mirett’s.

Et ma EbErluE,
J’té la en train d’daonsE, bézE par la lumiErr’,
Je n’y vEyé pus que par à coups,
Y’avE lé lames qui bErluizE en vat-et-vients
Et m’encrouillE.

V’la t’y pas qu’en d’ssus-nous,
Çà y’appEll’, ça huch', ça s’mElEy' au l’Ecumm’,
Le ciel y d’quErouiEill’ et s’y encraoudd’.

Je sE tout dEgrignou, v’la l’oraïgg’ qui s’ramEnn’
Et ça ramaougg’ tout fin pien au l’mont, la, bé haout,
Je n’saï pus ren en tout,
Et pas possibb’ de vas au y’où c’é-t’y que s’ra la piagg’.

Version Gallo : Zidorr', conteur gallo en bocage vitréen